Australie

Travailler avec des chevaux en Australie

Vous voilà en Australie et vient le temps de faire vos fermes* mais vous n’avez pas envie de faire du fruit picking ? Quoi de plus normal ! Il existe de nombreuses autres façons de faire ses fermes en Australie et si vous êtes un amoureux des chevaux pourquoi ne pas en profiter pour travailler avec eux !

Cavalière depuis plus de 20 ans et ayant pas mal d’expériences avec les chevaux, je suis venue en Australie en me disant que si je pouvais travailler dans le domaine équestre ça serait le top ! J’avais déjà travaillé en tant que guide de randonnées à cheval en Nouvelle-Zélande, ce qui était un avantage pour moi mais même sans expérience professionnelle et même sans être un très bon cavalier vous pouvez très bien trouver un job avec des chevaux, il y a de nombreuses opportunités en Australie ! Des ranchs, aux écuries de course, en passant pour les élevages, il existe de nombreuses options et je vais vous en lister quelque unes que j’ai pu expérimenter.

*(vous devez faire 3 mois de ferme pour avoir droit à une 2ème année de visa PVT et 6 mois pour un 3e visa)

Est-ce que ça compte pour les fermes ?

Alors oui et non, ça dépend du job ! Si vous travaillez dans un ranch (cattle station), un élevage (stud) ou toute autre ferme qui utilise des chevaux : oui ça compte.

 

Par contre l’utilisation de chevaux pour le loisir (comme un centre équestre ou un centre de randonnées à cheval), là malheureusement ça ne compte pas.

Le domaine des courses est assez controversé. Sur le site du gouvernement ça dit clairement que toute activité de maintient d’un animal dans le but de le vendre compte pour les fermes. C’est pour ça qu’un élevage ça compte. Si l’écurie de course comporte un élevage, ça marche. Mais normalement s’il n’y a pas d’élevage ce n’est pas censé compter. L’avocat de mon écurie de course m’avait assuré que ça ne comptait pas pour les fermes. Mais j’ai plusieurs collègues qui ont eu leur visa tout de même. Je pense que c’est un peu au cas par cas et que ça dépend de qui étudiera votre dossier. Mais vous pouvez toujours jouer sur le fait que les écuries de courses vendent des chevaux de temps en temps, donc ça devrait rentrer dans la bonne catégorie. À vous de voir si vous voulez prendre le risque ! Sinon allez plutôt dans un élevage ou une cattle station, là vous êtes sûr que ça compte. 

Travailler dans un ranch (cattle station)

C’était un de mes objectifs de base en arrivant en Australie : découvrir la vraie vie de cowboy ! Et j’ai eu l’opportunité de travailler dans 2 ranchs (ici on appelle ça des cattle stations) en Western Australia. Ce fut 2 expériences incroyables ! C’est un job très dur physiquement, on fait de très longues journées et on a quasi pas de jours off mais ça vous permet vraiment de vivre une expérience 100% outback ! Vous serez certainement le/la seul(e) backpacker dans votre cattle station donc c’est un bon moyen d’appendre l’anglais aussi. J’ai eu quelques moment durs dans ces jobs là (il ne faut pas avoir peur du sang et de la mort !) mais j’en garde aussi d’incroyables souvenirs comme quand je pourchassais des troupeaux de chameaux sauvages en 4×4 dans le désert ou quand on rassemblait des troupeaux (mustering) gigantesques de vaches avec les hélicoptères qui volaient au dessus de nos têtes. 

Je ne vais pas m’étaler sur le job en cattle station car j’en avais déjà écris un article entier qui vous détaille toute mon expérience.

Il faut savoir que toutes les cattle stations ne travaillent pas avec les chevaux (ma 2è n’en avait pas). Maintenant de nombreux fermiers préfèrent travailler avec des quads et motos, donc demandez bien au fermier si ils ont des chevaux avant d’accepter un job. 

Faire du mustering à cheval c’est vraiment fun et vous aurez l’impression d’être un vrai cowboy ! 

Il y a aussi certaines compagnies qui recrutent des « drover » pour faire du « droving » : en effet dans certaines fermes (souvent à cause de la sécheresse), il arrive que les fermiers aient besoin de déplacer leurs troupeaux sur de longues distances (des fois des centaines de km). Du coup ils engagent des drovers qui déplacent les troupeaux à cheval en campant tous les soirs à un nouvel endroit sur la route (souvent une caravane avec un cuisinier vous suit et vous campez dans des tentes). C’est une expérience que j’aurais vraiment aimée tenter mais assez dur de trouver des offres d’emploi là dedans, c’est souvent plus du bouche à oreille et ça dépend vraiment de la saison si les fermiers veulent déplacer leurs troupeaux ou non.

Où trouver des jobs en cattle station ?

Vous pouvez chercher sur Gumtree, il y a pas mal d’annonces. Mais personnellement là où j’en ai trouvé le plus c’est sur Facebook dans différents groupes de jobs en cattle stations. 

Vous pouvez aussi poster un message en vous décrivant et disant que vous voulez expérimenter la vie en cattle station. C’est comme ça que j’ai trouvé mon premier boulot.

Quelques groupes Facebook à checker : Station jobs NTStation Jobs WAStation/farming jobs AustraliaRinger from the top end, etc.

La plupart des cattles recrutent en fin d’année pour le début de la saison d’après (commence vers février). Souvent les cattle stations font 2 grosses saisons de mustering : une vers avril et une vers septembre. 

Mais en général ils peuvent recruter toute l’année (à part vraiment en été où c’est la saison morte). 

Et le salaire ?

C’est peut-être bien le boulot avec les chevaux qui est le plus rentable ! La plupart du temps vous êtes logé et nourri (tous les repas !) et vous vous retrouvez perdu au milieu du bush donc très peu de chance de dépenser quoi que ce soit (à part un peu d’alcool de temps en temps). C’est donc parfait pour mettre un max d’argent de coté ! En discutant avec mes collègues ils me disaient que souvent ça commence dans les 150$ la journée. Personnellement j’ai eu de la chance car ma première cattle station appartenait à une compagnie minière, on était donc très bien payé (268$ la journée). Ça me laissait environ entre 1150 et 1500$ net par semaine (selon si je bossais 5 à 7 jours). J’ai mis 18 000$ de coté en 3 mois grâce à ça. La seconde station où j’ai travaillé me payait 250$ la journée donc c’était très bien aussi, je me suis fait un autre 6000$ en un mois, donc un total de 24000$ en un peu plus de 4 mois, pas pire !

Travailler dans une écurie de course

J’avais déjà entendu dire que l’Australie était un grand pays pour les courses et c’est vrai ! Les australiens sont fous des courses de chevaux et apparemment l’Australie est le pays où l’on retrouve le plus de champs de courses par habitant au monde ! Donc autant vous dire qu’il y a du boulot là dedans !

 

Il existe 2 principaux jobs que vous pouvez avoir dans une écurie de course : stable hand (palefrenier/groom) et rider (cavalier). 

Pour être cavalier il faut avoir un excellent niveau en équitation. Monter des chevaux de course ce n’est pas donné à tout le monde. Ce sont des chevaux ultra nerveux et très durs à tenir. C’est un job qui peut être un peu plus dur à obtenir si vous n’avez pas déjà travaillé comme cavalier pro mais certaines écuries engagent tout de même des gens sans expérience pro à condition que vous soyez un excellent cavalier.

Il faut aussi savoir que pour être cavalier il va falloir investir dans du matériel : bottes d’équitation, bombe, gilet de protection, pantalons, etc. Comptez facile un bon 400-500$ d’investissement donc si vous voulez juste faire ça un ou deux mois ça ne vaut pas la peine. C’est d’ailleurs une des raisons pourquoi j’ai décidé de ne pas travailler comme cavalière mais plutôt comme stable hand.

 

Pour être stable hand c’est beaucoup plus simple, des fois ils recrutent des gens qui ne sont même pas cavalier mais c’est un avantage si vous l’êtes. Le principal c’est de ne pas avoir peur de manipuler une bestiole de plus de 500kg qui a souvent envie de vous tuer ! (Pour le coup ils aiment bien engager des gars costaud même si ils ne sont pas cavaliers). 

En effet ce qu’il faut savoir avec les chevaux de courses c’est qu’ils sont loin des poneys de club dont on a l’habitude. Ici la plupart sont très jeunes, ils n’ont qu’un ou deux ans et ne respectent pas encore vraiment l’humain. Il y a beaucoup de colts (jeunes étalons) et la majorité sont méga nerveux, dangereux, et très forts ! Je me suis fait mordre et marcher sur les pieds de nombreuses fois et la plupart des chevaux se cabrent, bottent, partent en trombe, essayent de vous arracher les mains, etc. Je me suis fait quelques frayeurs croyez moi ! J’en finissais par presque détester certains chevaux alors que je suis une grande amoureuse des chevaux de base, j’ai trouvé ça bien triste et c’est une des raisons pourquoi je ne suis pas restée longtemps dans le monde des courses… 

Après ça doit dépendre des écuries aussi mais en général les chevaux de courses sont très difficiles. Je ne veux pas vous faire peur mais je préfère vous prévenir que vous sachiez à quoi vous attendre. Personnellement je ne suis pas une grande fan du milieu des courses, j’ai voulu tester l’expérience pour pouvoir me faire une vraie idée sur le sujet et je suis contente de l’avoir fait mais ce n’était pas mon expérience préférée.

En quoi consiste le job ?

Se lever tôt ! Autre chose que je détestais dans ce job ah ah. Il faut savoir que dans la majorité des écuries de course vous allez commencer vos journées vers 3 ou 4h du matin. Et oui, même en hiver je bossais à 4h du mat (il faisait jour qu’à 7h, donc 3h à bosser dans le noir par zero degré des fois !). Dans beaucoup d’écuries vous allez travailler entre 3-4h et 9-10h le matin puis reprendre l’aprem vers 4-5h pour environ 1 ou 2h de boulot. Dans mon écurie je bossais que le matin (de 4 à midi) et du coup j’avais mes aprem de libre (une autre team bossait l’aprem). C’est sympa car ça laisse beaucoup de temps libre dans ses journées, mais difficile à cause du réveil ! Je bossais 6 jours semaines et un dimanche sur 2, dur dur ! Pensez à bien demander les horaires de travail avant d’accepter un job, ça varie d’une écurie à l’autre.


Au niveau des tâches, c’est un travail assez répétitif, vous allez faire la même chose tous les jours. Pour nous on commençait tous les jours par nettoyer tous les box (120 chevaux !) tout le monde en même temps (cavaliers et stable hands), on apprend vite à nettoyer un box en moins de 5min et au final ça prenait environ 1h. Après ça, chaque stable hand était assigné à un cavalier qui montait environ une dizaine de chevaux par matin. On avait une longue liste avec tous les noms des chevaux, qui devait les monter et à quelle heure. Le job du stable hand c’est d’apporter le bon cheval au bon moment au cavalier. En résumé on travaille en boucle : on va seller un cheval (on les brosse même pas, on met juste une selle sur leur dos, ça prend 3min), on l’emmène dans le marcheur automatique, quand on met un cheval dans le marcheur, on récupère un autre cheval qu’on y avait mis plus tôt, on emmène ce cheval là au cavalier à qui on récupère le précédent cheval qu’il vient de monter, on va le doucher (ou le faire nager dans la piscine), puis on le ramène au box, on remet sa couverture, et là on va re-seller un autre cheval. C’est un travail à la chaîne, il faut être méga rapide car les cavaliers ne montent que 10min environ, donc c’est le temps que vous avez pour nager un cheval, le ramener au box, en seller un autre, et en récupérer un autre du marcheur. Au début je pensais que je n’y arriverai jamais. C’est assez dur de savoir quel cheval prendre à quel moment, mais au bout d’un moment on s’y habitue. Quand tous les chevaux ont été travaillés le reste des tâches que vous avez à faire pour la journée (tous ensemble, cavaliers et stables hands) c’est souvent de nourrir les chevaux, changer les couvertures, nettoyer les allées, des fois tenir un cheval pour le maréchal ferrant, etc.

Pour ce qui est des tâches des cavaliers je préfère ne pas trop m’y attarder car je ne l’ai pas fait moi-même. Mais en général ils faisaient les mêmes taches que nous en début et fin de journée (nettoyer les box, nourrir les chevaux, etc). Ensuite ils montaient une dizaine de chevaux par matinée. Chaque jour l’entraineur en chef leur assignait des chevaux (pas toujours les mêmes) ainsi que le type d’exercice à leur faire faire.

Certains devaient juste faire un ou 2 tours de piste au galop, d’autre devaient respecter un timing spécifique ou un nombre de foulées spécifiques, etc. Mais je n’en sais pas vraiment plus. En règle générale ils passent environ 10min en selle sur chaque cheval, c’est très rapide !

Les jours des courses (souvent le samedi et le mercredi), c’est différent. Dans mon écurie on n’était pas obligé d’aller aux courses mais on pouvait en faire la demande. 

Dans ce cas là on est assigné à un cheval pour la matinée (qu’on soit cavalier ou stable hand on fait la même chose les jours de course).

On doit préparer ce cheval pour le transport en premier (lui mettre des protections de transport) et le faire monter dans le camion. Ensuite lorsqu’on arrive sur le champ de course on emmène son cheval dans les box attitrés à l’écurie. Et là on attend et on prépare son cheval. Il doit être impeccable, propre et le harnachement doit être parfait (notre directeur d’écurie venait vérifier). Environ 1 à 2h avant la course on doit marcher son cheval pour l’échauffer. C’est assez dur et fatiguant (dépendamment du cheval) car on doit le marcher en rond dans les écuries au milieu de plusieurs autres chevaux. Si vous avez un cheval difficile je peux vous dire que vous n’aurez plus de bras à la fin. Puis quand vient enfin le moment de la course vous devez emmener votre cheval sur le terrain, là le jockey va sauter dessus et vous devez juste emmener le cheval jusqu’au champ de course et le lâcher une fois sur place. Lors de ma première fois mon cheval était tellement nerveux que je n’arrivais pas à décrocher la longe, c’était du sport !

Une fois la course finie vous récupérez le cheval, le faite marcher, prendre une douche et le préparer pour le camion.

En général c’est assez sympa d’aller aux courses car ça vous fait faire quelque chose de différent, vous pouvez découvrir des champs de course et voir ce que c’est vraiment. En en plus vous êtes souvent payé plus ces jours là (vous avez des allocations de course, repas, etc).

Et le salaire ?

Travailler dans les courses je vous préviens ce n’est pas un bon job pour faire des sous ! La plupart du temps vous allez être payé selon le racing award, qui est inférieur au salaire minimum. Au moment où j’écris cet article il est d’environ 19,5$/h. Personnellement j’étais payée 21$/h et j’avais mon logement prélevé de la paie (80$ par semaine). Ça me faisait des semaines à environ 700$ net, vraiment pas grand-chose ! Les cavaliers sont un petit peu mieux payés (dans les 23$ par heure). Mais en général ce n’est pas un job pour faire de l’argent… Certains de mes collègues arrivaient à se faire dans les 1000$ semaine en allant aux courses 2 fois par semaine, mais ça reste peu. 

Où trouver un job dans les courses

Il existe un site internet très bien qui regroupe de nombreuses annonces (racing jobs HQ). Sinon il y a aussi de nombreux groupes Facebook comme tb sale staff networkracing jobs AustraliaHorse biz jobs Australia, etc. Vous pouvez aussi contacter directement les écuries, ils recrutent souvent tout le temps.

Travailler dans un stud (élevage)

Afin de finir mes 6 mois de ferme pour ma 3ème année j’ai décidé de trouver un job dans un élevage de chevaux (stud farm). J’ai eu la chance de trouver un job dans un élevage de quarter horses (chevaux américains) spécialisé dans le cutting (discipline western avec des vaches). Mon expérience est donc un peu particulière car la majorité des studs en Australie sont plutôt des studs de Thoroughbred (pur-sang, chevaux de course), mais une partie du job reste la même. Il ne faut pas forcément être un cavalier non plus pour travailler dans un stud, vous pouvez très bien juste vous occuper des chevaux sans les monter, mais c’est toujours un avantage d’être cavalier et surtout de savoir manipuler un cheval. Avoir de l’expérience avec des poulains est un avantage aussi.

Les tâches

Les studs sont donc des élevages de chevaux. Certains plus grands que d’autres (pour moi on avait environ 80 chevaux). Il faut savoir que la période des naissances s’étend environ de septembre à décembre, c’est donc la grosse période et c’est plus facile de trouver un job à ce moment là.

Lors des naissances vous pouvez avoir à assister les vétérinaires ou à devoir monter la garde la nuit. C’est une période très busy mais vraiment chouette de voir tous ces petits poulains, ils sont adorables ! 

De plus, sachant qu’un cheval à une gestation d’environ 11 mois, c’est aussi à cette période qu’on va reproduire les chevaux pour l’année d’après ! Et oui pas de répits pour ces juments ! Il arrive qu’on reproduise la jument alors qu’elle a à peine accouché la semaine d’avant ! 

Dans mon stud, ma boss était vétérinaire. C’était donc elle qui faisait tout l’aspect reproduction du stud et de chevaux de clients externes. Une grosse partie de mes tâches était de l’assister dans ses opérations. La majorité des rendez-vous sont des clients qui viennent faire scanner leur jument pour vérifier la grossesse (on fait un scan au bout de 11-14 jours et un autre vers 40 jours) ou pour vérifier que la jument est en chaleur. 

Pour se faire, on fait entrer la jument dans ce qu’on appelle un « crush », une sorte de box/cage pour que le cheval ne puisse pas bouger. Et mon job était de tenir le cheval pendant que ma boss la scannait (en mettant son bras dans son c***, vous comprenez l’idée). Si le cheval est en chaleur on programme alors une reproduction.

Dans mon stud on ne faisait que de la reproduction artificielle avec du sperme frais, congelé ou réfrigéré (certains venant des US !). On avait 2 étalons sur place qu’on collectait aussi (en les faisant monter sur une sorte de mannequin). 

Le "crush"

Ma boss avait aussi la particularité de faire de l’embryologieElle récupérait des embryons de juments de prix pour ensuite les implanter dans des juments porteuses. Ce qui permet à une jument d’avoir plusieurs poulains en même temps sans avoir besoin d’être enceinte, pratique ! Ce sont des processus assez complexes et très dispendieux mais intéressant à observer. Je l’aidais dans la collecte d’embryons et dans les transferts. On avait aussi tout un troupeau de juments porteuses qu’on scannait régulièrement pour vérifier leurs chaleurs. On avait aussi régulièrement des étudiants vétérinaires qui venaient faire des stages ici (de 2 semaines) et nous donner un coup de main.

En plus de l’aspect reproduction, ma boss performait aussi diverses opérations et j’ai pu l’assistant dans des chirurgies des yeux ou de blessures sur les jambes entre autre. C’est un coté assez intéressant au job car au final je faisais le boulot d’assistante vétérinaire.

Outre le coté vétérinaire, une partie de mon boulot était bien entendu de m’occuper des chevaux. Il fallait les nourrir 2 fois par jours. On utilisait un camion pour distribuer le foin puis le quad pour aller donner des granulés. 

Je devais aussi nettoyer les écuries quand nécessaire et faire diverses tâches de ferme (tondre la pelouse, réparer des clôtures, nettoyer le laboratoire, vérifier et nettoyer les abreuvoirs, tenir le cheval pour le maréchal ferrant, etc).

Comme mon stud était spécialisé en cutting ils entrainaient aussi certains de leurs chevaux. 

J’ai donc pu quelques fois les aider à échauffer les chevaux et la plupart du temps je devais les aider à seller, doucher, les emmener aux marcheurs, etc. 

Le travail dans un stud de course est assez similaire. 

Vous allez devoir vous occuper des chevaux, les nourrir, nettoyer les box, etc. Vous pouvez aussi avoir à aider au débourrage des jeunes chevaux ou du moins les longer, leur apprendre à marcher en longe, etc. La partie vétérinaire de mes tâches ne s’applique pas à tous les studs, seulement certains d’entre eux ont un vétérinaire sur place.

Update : Stud de chevaux de courses

Après avoir écrit cet article j’ai travaillé un autre 3 semaines dans un stud de chevaux de courses afin de finir les dernières semaines de ferme qu’il me restait. Ce fut le pire job en ferme que j’ai fait. Vraiment ultra physique. Je marchais entre 18 et 26km tous les jours! On avait une centaine de chevaux qu’il fallait nourrir (en courant dans des champs avec des seaux de granulés de 20kg) et on avait une vingtaine de boxes à nettoyer tous les jours. En plus de nourrir et nettoyer, tous les jours on allait chercher les jeunes chevaux de “prep” (ceux qu’on prépare aux ventes) dans leurs prés, on les mettait dans l’écurie, on les harnachait puis on les mettait dans le marcheur pendant 1h. Après ça il fallait les doucher, les brosser, et les marcher. Pour les marcher, on prenait chacun un jeune cheval (la plupart étaient des étalons d’1 an ou 2, donc très jeunes et très durs à tenir) et on faisait plusieurs tours de paddocks en les obligeant à marcher très vite (car ça rend bien pour la vente). C’était vraiment très physique et difficile car la plupart se cabraient, mordaient, etc. Après ça on remettait leurs couvertures et on les ramenait au pré. C’était un job très répétitif, très physique et on travaillait 9-10h par jour en commençant à 5h du mat. C’est donc une expérience assez différente de mon stud de quarter horse et un job que je ne referai pas pour être honnête !

Les horaires et le salaire

Personnellement je préfère le travail en stud que dans une écurie de course. Les horaires sont plus relax et le boulot moins stressant et plus intéressant. En règle générale vous allez travailler le matin et le soir. Personnellement je travaillais de 6-7h à midi puis de 16-17h jusqu’à 18-19h. C’est assez sympa car on a pas mal de temps libre en milieu de journée et ça nous évite de travailler en plein dans la grosse chaleur. Par contre ça peut être fatiguant car on commence tôt et fini tard. De plus je travaillais un weekend sur 2 donc ça laisse peu de jours offs. Mais c’est négociable d’un stud à l’autre.

Update : dans mon élevage de chevaux de course je commençais à 5h, jusqu’à 11-12h (sans break) puis je reprenais à 1h30 jusqu’à 4h30, c’était de grosses journées !

Niveau salaire c’est assez négociable aussi. Certains studs payent à l’heure, d’autres à la semaine. 

Personnellement j’étais payée 850$ par semaine avant taxes (environ 720 net) et mon logement était gratuit. 

Ce n’est donc pas fou mais c’est mieux que les courses et j’avais peu de dépenses à part ma bouffe. 

Où trouver un job en stud ?

Assez similaire aux jobs dans les courses, vous trouverez pas mal d’annonces sur gumtree ou dans les groupes Facebook listés ci-dessus.

Comme dit précédemment c’est plus facile de trouver un job avant la période de naissance (commencez à chercher vers juillet/août) mais certains stud recrutent toute l’année. Ils y a aussi de nombreuses ventes de jeunes chevaux vers janvier/février donc ça se peut qu’ils recrutent à ce moment là aussi.

Autres jobs avec les chevaux

Voici donc les 3 différents jobs que j’ai pu faire avec des chevaux en Australie et qui sont les 3 domaines qui recrutent le plus : les écuries de course, les élevages, et les cattle stations. Mais il existe d’autres options. Vous pouvez par exemple aller travailler dans un centre de randonnée à cheval. J’avais fait ça en Nouvelle-Zélande, je guidais des randonnées à cheval toute la journée, c’est vraiment top comme boulot ! Par contre ça ne compte pas pour les fermes.

Vous pouvez aussi aller travailler dans un centre équestre, une écurie de dressage, de CSO, de polo ou encore d’endurance. Ils recrutent régulièrement des grooms ou stable hands. Mais là encore, s’il n’y a pas une optique de vente derrière malheureusement ça ne compte pas pour les fermes. 

Dans cet article je vous ai décrit mes expériences personnelles. Bien sûr chaque élevage, écurie de course ou cattle station est différent ! Et les tâches peuvent être très différentes d’un endroit à l’autre. 

Mais ça vous donne une idée générale. 

Où trouver du travail (géographiquement)

La majorité des écuries de course se trouvent dans le Victoria et le NSW puis dans le Queensland. Mais il y en a aussi quelques unes dans le SA, le WA et même (assez peu) dans le NT. Les élevages aussi sont principalement dans le Victoria, NSW et Queensland. Pour ce qui est des écuries de sport elles sont un peu partout en Australie. Les cattle stations quant à elles se situent majoritairement dans le WA, Le NT et le Queensland. 

Attention aux arnaques

Je tiens tout de même à vous mettre en garde par rapport aux arnaques trouvées sur facebook/gumtree. De nombreux centres équestres peu scrupuleux vont vous proposer des jobs « de rêve » : pouvoir s’occuper de dadas toute la journée, monter à cheval, etc. Et quand vous demandez le salaire ils vous proposent des jobs payés dans les 400$ la semaine. N’acceptez surtout pas !! 

Ils jouent sur le fait que les gens veulent absolument travailler avec des chevaux pour les exploiter et leur proposer des salaires ridicules. Ce n’est pas légal !! J’ai refusé de nombreux jobs comme ça.

Dites vous que tout travail mérite salaire, même si le job à l’air cool, vous devez au moins être payé au salaire minimum ! En général les écuries de courses et élevages sont reglo et respectent la loi mais faites attention aux petites écuries privées. De plus, n’hésitez pas à négocier votre salaire/hébergement, ça se fait beaucoup en Australie ! En général n’acceptez rien en dessous d’au moins 20$/h ou 750$ la semaine.

Un peu de vocabulaire

Voici une petite liste non-exhaustive de vocabulaire équestre qui pourra vous servir

  • Stable hand : palefrenier
  • Stud farm : élevage de chevaux
  • Strapper : c’est le groom qui va préparer le cheval pour la course. Strapper venant du mot « strap », une lanière en cuire. Souvent les mots strapper/groom/stable hand veulent dire à peu près la même chose : c’est la personne d’écurie qui va seller le cheval pour le cavalier.
  • Mare : jument
  • Filly : jeune jument (pouliche)
  • Stallion : étalon
  • Colt : jeune étalon
  • Foal : poulain
  • Yearling : poulain d’un an
  • Breaker : jeune cheval qui va être débourrer
  • To break in a horse : débourrer un cheval
  • Ferrier : maréchal-ferrant
  • Saddle : selle. To saddle : seller
  • Girth : sangle
  • Bridle : bride
  • Halter : licol
  • Lead rope : longe courte (pour tenir un cheval). Lunge line = longue longe pour longer un cheval
  • To lunge a horse : longer un cheval
  • Wheelbarrow : brouette
  • Walker : marcheur automatique
  • Hoof (pluriel hooves) : sabot
  • Hoof-pick : cure-pied
  • Hay : foin
  • Grains/cubes/pellets : granules
  • Straw : paille
  • Trail ride : randonnée à cheval
  • Wet mare : jument avec un poulain. À l’inverse : dry mare = jument sans poulain

Le mot de la fin

Si vous êtes cavalier et/ou amoureux des chevaux, trouver un job avec eux est un très chouette moyen de faire ses fermes en Australie !

Alors bon courage à vous dans votre recherche, et en selle ! 😉

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